LE PAYS DOGON

La population du Pays Dogon est estimée à plus de 300  000 personnes.

Ils sont cultivateurs et sédentaires. Leur principale ressource est le mil qui pousse bien et vite

(durant la saison des pluies de fin juin à début octobre)..

La langue dogon regroupe une vingtaine de dialectes (et il peut arriver qu’ils ne se comprennent pas entre eux..)

HISTOIRE

 Les Dogons seraient venus du Mandé, région située au sud-ouest du Mali au XIVe siècle pour éviter l'islamisation et/ou la famine.  Ils se seraient installés à Kani Bonzon avant de se disperser en trois parties qui sont la falaise de Bandiagara et le plateau (région de Sangha) et la plaine à l’est. Cette falaise était alors habitée par un peuple de Pygmée, LES TELLEMS, (ceux que nous avons trouvés là).

 

RELIGION

 Originellement, les Dogons sont animistes.

Ils croient en un dieu unique, Amma. Il créa la terre et en fit son épouse qui lui donna un fils, Yurugu ou le « Renard pâle ». C’était un être imparfait qui ne connaissait que la première parole, la langue secrète sigi so. La terre donna ensuite à Amma un second enfant appelé Nommo. Celui-ci était à la fois mâle et femelle. Maître de la parole, il l’enseigna aux huit premiers ancêtres des hommes, 4 couples de jumeaux, nés d'un couple façonné dans l'argile par Amma.

 Les cérémonies du Sigui ont lieu, chez les Dogons, tous les soixante ans. Elles se déroulent sur sept ans. Les prochaines auront lieu en 2027. Il s’agit d’un important rituel de régénération. Elles commémorent la révélation de la parole orale aux hommes, ainsi que la mort et les funérailles du premier ancêtre. 

La « société des masques » appelée Awa dirige les danses masquées organisées lors des différentes cérémonies. La société comprend tous les hommes. Les garçons y entrent après la circoncision. Les femmes ne sont pas admises dans cette société.

Il existe de nombreux masques ayant chacun une signification et qui dansent selon un cérémonial bien établi.

ARCHITECTURE

Les villages implantés dans la falaise sont les plus "typiques", et sont parfois accessibles uniquement par des chemins escarpés qui empruntent les failles du plateau.

La case traditionnelle est organisée autour d'une cour, chaque femme ayant son grenier auquel le mari n'a pas accès. Le grenier du mari sert à conserver le mil, le grenier des femmes sert, lui, à conserver les condiments et différents objets. Les greniers sont clairement identifiables par leur toiture en seko (paille), celui du mari étant le plus important.

Les constructions se font avec les matériaux disponibles sur le site : la pierre, le banco fait de terre et de paille broyée, quelques branches d'arbre et la paille des hautes tiges de mil pour les toits des greniers

 LA CASE A PALABRE : la togouna, maison à parole, est une construction présente dans chaque village, sous laquelle les hommes du village, et plus particulièrement les anciens, se réunissent pour parler des affaires du village. Sa taille basse obligent les hommes à s’asseoir et interdit l’emportement (en se levant brusquement, on se cogne le crâne). Elle est constituée de 8 piliers en bois sur lesquels reposent jusqu'à huit couches de chaume. Le nombre 8 fait référence au nombre des premiers ancêtres dogons. Des symboles dogons sont sculptés sur les piliers.